Dénutrition

Un état de dénutrition est la conséquence d'apports ou de stock en aliments énergétiques et/ou protéiques, et/ou en minéraux et oligoéléments insuffisants pour répondre aux besoins de l'organisme.



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Nutrition - Carence nutritionnelle - Trouble nutritionnel

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Définitions :

  • état pathologique dû à l'insatisfaction de besoins énergétiques et nutritionnels du fait d'un apport insuffisant en nutriments et ... (source : iqa.vendee)
Dénutrition
CIM-10 : E. 41

Un état de dénutrition est la conséquence d'apports ou de stock en aliments énergétiques et/ou protéiques, et/ou en minéraux et oligoéléments insuffisants pour répondre aux besoins de l'organisme.

La dénutrition est une forme morbide de malnutrition. Ce trouble est classé dans la section marasme nutritionnel de la classification mondiale des maladies.

Étiologie

La dénutrition peut avoir de multiple origines. L'étiologie est vaste et peut décrire en amont une affection organique, psychiatrique ou sociale.

La dénutrition est dite primaire quand celle-ci est induite par une cause directe, et secondaire quand elle est génèrée des suite d'une autre affection.

Trois mécanismes principaux conduisant à un état de dénutrition peuvent être mis en cause :

Facteurs facilitant

Des maladies telles que l'anorexie mentale ou encore l'obésité peuvent conduire à un état de dénutrition. Les décompensations œdémateuses (surtout ascite ou œdème des membres inférieurs) représentent aussi un facteur facilitant, la surcharge hydrosodée dans les tissus extra-cellulaires induisant la dilution des protéines et leur malabsorption cellulaire.

La perte d'appétit lié à l'âge ou à un traitement médical peut aussi conduire à la dénutrition. Différentes maladies altérant à terme la conscience (maladie d'Alzheimer, coma, maladie mentale ou encore syndrome de Korsakov) sont des facteurs prédisposant la dénutrition.

Le processus de cicatrisation (plaie opératoire, escarre) sollicite des ressources protéiques supplémentaires, et de facto peut conduire à un état de dénutrition en l'absence de supplémentation nutritionnelle.

Un mauvais état du dispositif digestif peut conduire à la dénutrition. Les facteurs sont variés et regroupent les affections de la bouche (mucite, mauvais état dentaire), difficultés à la digestion (nausées, vomissements, constipation), maladies digestives (ulcère gastroduodénal, divers syndromes de malabsorption).

D'un point de vue social, de mauvaises conditions d'hygiène alimentaire peuvent conduire à la dénutrition : c'est le cas surtout dans le contexte de famine ou encore de pauvreté. L'alcoolisme provocant primairement un syndrome de Korsakov (et une baisse de vigilance), induit aussi la composante sociale de la dénutrition.

Diagnostic

Clinique

Le diagnostic clinique repose essentiellement sur l'observation des variations du poids d'un individu. Ce critère n'est cependant pas franc (surtout dans le cas de l'obésité). D'autres signes comme des signes phaniériens (pli cutané), amaigrissement visible, et plainte de la personne sont pris en compte.

L'étude de la valeur et des variations au cours du temps de l'indice de masse corporelle (IMC) permet d'orienter le diagnostic de dénutrition. Les valeurs admises pour l'estimation d'un état de dénutrition sont :

La clinique permet aussi de déterminer la qualité et la quantité de l'ingesta d'une personne sur une période donnée. En moyenne, les besoins nutritionnels d'une femme adulte sont de 2 000 kcal par jour, et ceux d'un homme de 2 500 kcal. Un bilan nutritionnel sert à comparer la qualité et la quantité des apports (par l'évaluation de la valeur nutritionnelle de chaque aliment) et des pertes et dépenses énergétiques. Un score négatif oriente l'installation d'un état de dénutrition. En outre, la valeur du score permet d'anticiper le traitement à mettre en place et la nature de la supplémentation nutritionnelle à prévoir.

Biologique

L'étude du ionogramme, de la glycémie et des réserves protéiques (albuminémie (Albumine, préalbumine) ) oriente le diagnostic. D'autres paramètres permettent de déterminer les facteurs facilitants (pour un processus inflammatoire, une augmentation de la CRP, pour une évaluation des réserves énergétiques, une baisse de la CPK/CKMM par exemple).

Traitement

Le traitement de la dénutrition est à la fois étiologique (celui des causes), préventif, et celui de l'état de dénutrition en lui-même. Le traitement des étiologie est aussi varié que la nature des causes.

Le traitement de la dénutrition consiste quant à lui en la prévention de la dénutrition, au dépistage, à l'évaluation ainsi qu'à la surveillance de l'état de dénutrition, en une supplémentation nutritionnelle au besoin, ou alors même in fine une éducation thérapeutique aux bonnes pratiques alimentaires.

Une recommandation de l'AFSSAPS en France prévoit que pour une personne hospitalisée, un apport de 30 kcal/jour/kg est une valeur de référence pour prévenir la dénutrition. Des suites d'un bilan nutritionnel, la stratégie thérapeutique peut s'orienter sur une assistance nutritionnelle dans les forme les moins graves (compléments alimentaires hyperprotéinés, augmentation du nombre des collations et fractionnement des repas) ou encore vers une supplémentation parentérale exclusive (solutions intraveineuses).

Prévention

Supplémentation orale

Il est envisageable d'augmenter les apports en énergie et en protéines en :

Supplémentation parentérale

L'alimentation parentérale utilise une voie centrale (ou périphérique) comme l'artère sous-clavière, l'artère fémorale ou l'artère jugulaire interne. La nutrition parentérale est utilisée quand le tube digestif n'est pas fonctionnel (iléus complet, intestin court, nausées/vomissements sévères). Les inconvénients de la nutrition parentérale sont les risques infectieux, le coût élevé et en particulier le fait qu'il n'utilise pas le tube digestif (les entérocytes ne sont pas nourris!). C'est par conséquent pourquoi, si le tube digestif est fonctionnel il faut toujours utiliser la nutrition entérale.

Conséquences

Incidence et prévalence

En France, un rapport de 2002 de la Haute autorité de santé indique qu'environ 50 % des personnes hospitalisées soufrent d'un problème de dénutrition.

Notes et références

  1. Agression fait référence, au sens large, à une augmentation des facteurs de l'environnement facilitant une baisse de l'état de santé.

Annexes

Ressources externes

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